Jean Etienne Philibert De Prez De Crassier (ou Etienne Deprez-Crassier après la révolution française), né à Crassy (Divonne) en 1733, mort à Ornex en 1803.

Elu député de la noblesse du baillage de Gex aux Etats Généraux à Versailles en mai 1789, il a été l’un des premiers représentants de la noblesse à se rallier au Tiers Etats. « L’indignation profonde que m’inspiraient les dépradations de la cour et le despotisme du ministère dirigèrent ma conduite. »
Il était lié à Voltaire, celui-ci ayant prêté une somme importante à sa famille pour qu’elle puisse récupérer ses terres d’Ornex convoitées par les Jésuites.

Il fit une brillante carrière militaire, servant la France pendant 46 ans (il a commencé à 12 ans!). Il a servi pendant la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Promu général de division en 1792, il s’est particulièrement illustré à la bataille de Valmy (20 septembre 1792) où il dirigeait l’avant-garde de l’armée de Kellermann contre les Prussiens.
Pendant la Terreur, dénoncé par des montagnards sous prétexte qu’il n’avait pas rendu sa croix de Saint-Louis, il fut incarcéré pendant 16 mois et échappa de peu à la guillotine.

Marcel Anthonioz (1911-1976) a été maire de Divonne-les-Bains et conseiller général du canton de Gex sans interruption de 1945 à sa mort, député de l’Ain, sous l’étiquette des Républicains Indépendants de 1951 jusqu’à sa mort, secrétaire d’état au tourisme du 22 juin 1969 au 5 juillet 1972 dans le gouvernement Chaban-Delmas. Il a métamorphosé Divonne. En juin 1952, il a obtenu du ministère de l’Intérieur l’autorisation d’ouvrir un casino, ce qui a entraîné de nombreuses réalisations : lac de Divonne conçu par l’artiste divonnais Jean Debaud, hippodrome, centre nautique, terrain de camping + le collège qui porte son nom + de larges routes d’accès à Divonne et de larges parkings pour accueillir les touristes. Il a joué un rôle important dans le développement du tourisme régional : stations de ski gessiennes, tunnel du Mont-Blanc, autoroute des Titans, etc. Il a favorisé l’implantation du CERN.

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Le buste en bronze de Marcel Anthonioz, oeuvre du sculpteur Daniel Druet, a été placé devant la résidence Hélène Anthonioz, ancien hôtel des Etrangers que Marcel Anthonioz possédait avec sa mère Hélène et qu’il a légué à la ville de Divonne. Il a aussi légué à la ville le fonds de commerce du Château de Divonne (hôtel et restaurant) qu’il avait lui-même créé – la ville de Divonne le revendra dans les années 1980.

Photo : L’hôtel des Etrangers, devenu Résidence Hélène Anthonioz, 111 rue de Genève (à l’arrière se trouvent les locaux de l’Amicale des Myosotis).

René Vidart (1890-1928), petit-fils du docteur Paul Vidart, fondateur de la station, a été un pionnier de l’aviation. Il a passé son brevet de pilote le 1er juillet 1910 (N°133). 1911 fut sa grande année, il gagna des raids aériens sur son monoplan Deperdussin : Paris-Rome qui a donné son nom à un hôtel divonnais (maintenant demeure privée dans la grande rue) et plusieurs étapes du Circuit Européen. En 1912, il devint instructeur de vol à Ambérieu-en-Bugey et participa à la campagne du gouvernement pour développer l’aviation militaire, puis fut instructeur de pilotage à Pau. Il rejoignit le front et fit partie d’une escadrille d’observation. En 1915, son avion s’écrasa suite à une panne de moteur. Il fut blessé au bras. Sa blessure se rouvrit deux fois. On l’amputa du bras droit. Il souffrit atrocement. A force d’utiliser la morphine pour atténuer ses douleurs, il devint morphinomane. Il quitta Divonne en 1926 et mourut en Savoie, handicapé, seul, pauvre, ignoré, lui, le héros qui avait été tant admiré.
René Vidart est Chevalier de la Légion d’Honneur.