Pierre de L’Estoile (1546-1611) était « audiencier en chancellerie de Paris ». Il a tenu son journal pendant 37 ans sans interruption. Homme de grande culture, il relate aussi bien les événements politiques que les faits divers.

Il fut accusé par la Ligue de soutenir Henri de Navarre et incarcéré. « Après l’entrée d’Henri IV à Paris, accablé par la maladie et les procès, il vendit sa charge en 1601 et se retira dans son hôtel de la rue des Grands Augustins. (…) Cet homme d’une vie obscure et cachée, comme il aimait à se définir, est pourtant l’un des plus grands éditorialistes de son siècle. » (Cahiers Saint-Simon – année 2012).

Le 25 août 1603, il se plait à décrire un fol courant les rues. C’est notre Bluet d’Arbère !
Ce jour-là, Pierre de l’Estoile note d’abord la mort à Paris de Madame Gobelin, puis une maladie d’Henri IV qui avait mangé trop d’huitres. Il poursuit : « En la rue des Prêcheurs à Paris, à l’enseigne du Coq, se découvrit la peste, de laquelle on n’avait ouï parler à Paris il y avait longtemps. On disait qu’elle avait été apportée par quelque marchandise venue de Londres, où on faisait état de deux mille personnes toutes les semaines qui y mouroient. »
Et page suivante :

Après ce portrait de Bluet d’Arbère, Pierre de L’Estoile donne des nouvelles de Théodore de Bèze, qu’il vient d’avoir d’un voyageur rentrant de Genève…
Voyez vous-même ! Ces nouvelles du passé sont en ligne sur Gallica, pages 407 et 408 des mémoires de Pierre de l’Estoile – Foucault libraire 1825 – titre général : Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France ; 45-48. Mémoires de Pierre de L’Estoile pour servir à l’histoire de France et Journal de Henri III et de Henri IV. 3 L’Estoile, Pierre de (1546-1611). Auteur du texte