Extraits de Divonne au fil des Siècles de Raymond Grosgurin (1985),
pages 218 et 219.

« Le moulin d’Arbère fut édifié par le seigneur Antoine de Gingins. Il fut évalué à 800 florins par les Bernois en 1550, soit l’équivalent d’un troupeau de vaches. »
« Pendant longtemps, il fut un moulin banal : chaque tenancier venait y faire moudre son grain, contre une redevance payée en nature (froment ou avoine). Plus tard, il fut amodié : le meunier signait un bail au seigneur, et reconnaissait lui devoir une certaine somme, avec l’obligation d’entretenir, voire d’améliorer les installations. »

« Le moulin fut acheté sous la révolution et passa entre plusieurs mains. En 1832, le sieur Gonin demanda l’autorisation de lui adjoindre un pressoir et un battoir à chanvre. (…) En aval, le ruisseau alimentait un étang, puis trois bassins de pisciculture, disposés en escaliers et séparés par de petites cascades. Comme l’élevage du poisson s’avérait peu rentable, le sieur Goudard reçut en 1834 la permission d’établir un canal d’amenée d’eau qui en additionnant les hauteurs de chute pouvait entraîner une roue ; il construisit alors un moulin à blé. Ainsi, le petit ruisseau des Meules animait successivement trois mécaniques ; sa force motrice, pourtant limitée, était bien utilisée! »
(Raymond Grosgurin – Divonne au Fil des Siècles)
Paris – 24 septembre 1834 – ORDONNANCES du Roi qui portent règlement d’eau des divers moulins et usines ci-après désignés et qui autorisent (…) M. Gondard à construire une usine à battre le blé sur un canal de dérivation du ruisseau des Mulles, au hameau d’Arbère, commune de Divonne (Ain).